Les tuk-tuks “sillonnent désormais les routes et les ruelles avec une densité sans précédent, écrit le site Daraj relayé par Courrier International, c’est-à-dire avant que la crise sociale et économique étouffante ne régisse le sort” de ses résidents.
Depuis trois ans, le petit pays est plongé dans la plus grave crise économique et sociale de son histoire, qui a paupérisé l’ensemble de la population, en proie à un effondrement inédit de la livre libanaise (LL), qui a perdu plus de 96 % de sa valeur face au dollar, une hyperinflation des prix, dont ceux des produits de base, et une déliquescence des services publics.
Dans ce contexte, normal que le tuk-tuk, petit véhicule à trois roues entre moto et voiture pouvant accueillir trois passagers à l’arrière, très répandu en Asie, mais aussi depuis plusieurs années en Égypte ou en Irak, “occupe désormais le devant de la scène des moyens de transport” dans le pays.
“Populaire dans les classes pauvre, populaire et moyenne”, il est une “solution de rechange aux taxis pour les petits déplacements” en raison des coûts “relativement faibles” pour le conducteur – pour ce qui est du coût de l’entretien et, surtout, de la consommation d’essence – et pour ses passagers, par rapport aux tarifs des transports publics.
Le tuk-tuk, écrit Daraj, est un “moyen de subsistance de base” pour une grande partie des jeunes Libanais, notamment dans la région de la Bekaa, mais aussi pour certains réfugiés syriens en situation difficile.