Abir Moussi, Présidente du Parti destourien libre, qui depuis , le 5 octobre dernier, est incarcérée, a fait paraître une lettre, ce mardi 10 octobre, depuis sa cellule à la prison de la Manouba, et retransmise par son comité de soutien.
«La violation de ma liberté ne me vaincra pas,
Les procès injustes et les fausses accusations ne me décourageront pas,
La machine de violence politique, morale et matérielle qui s’est liguée contre moi depuis 2011 ne me brisera pas,
Je ne vendrai pas la cause de mon pays, et je ne trahirai pas les engagements de ceux qui ont eu confiance en moi et qui ont soutenu le Parti destourien libre,
Je n’accepterai pas la division de la Tunisie ni la menace à son unité,
Je ferai face à l’injustice avec un cœur de fer et une foi inébranlable,
Je ferai face aux fausses dénonciations, à la manipulation et à la falsification des procès-verbaux judiciaires avec la force de la preuve,
Je resterai une femme libre, ma voix restera forte, et ma pensée restera destourienne libre,
Soyez patients et endurants, car nous avons atteint le dernier tournant, et nous serons victorieux,
Patience, la lumière de la vérité brillera et la justice triomphera, et le mensonge s’éteindra ».
La politicienne faisait face, initialement, à trois chefs d’accusation : attentat ayant pour but de provoquer le désordre, traitement des données à caractère personnel sans l’autorisation de la personne concernée, et entrave à la liberté du travail. L’accusation a ensuite modifié le chef d’accusation prenant en considération l’ensemble de l’article 72 du Code pénal sur les attentats contre la sûreté intérieure de l’État.