Tous les pays dont l’économie repose en grande partie sur le tourisme viennent de vivre une année catastrophique et leur avenir reste sombre. Plusieurs pays, d’Israël à la Grèce, aimeraient un passeport vaccinal » synonyme de liberté de voyager et propre à relancer l’activité touristique en berne.
Mardi, le Premier ministre grec Kiriakos Mitsotakis a écrit à la présidente de la Commission de Bruxelles Ursula von der Leyen pour lui proposer un tel document à l’échelle européenne. Le Monde a indiqué que, depuis décembre 2020, “l’administration bruxelloise travaille, en lien avec l’OMS, à l’élaboration d’un certificat de vaccination électronique sécurisé à l’échelle du bloc, contenant la date de la vaccination et son fabricant. » Stefan Kermeker, représentant de la commission de santé européenne, a déclaré que des discussions auront prochainement lieu.
Israël s’apprête pour sa part à lancer son « passeport vert » qui permettrait, 72 heures après un test PCR négatif et six mois après une vaccination, d’accéder à différents lieux, hôtels et restaurants, événements culturels ou sportifs. Le Jérusalem Post ajoute qu’il permettrait d’éviter la mise en isolement si l’on est cas contact
Le sujet fait polémique et soulève de nombreuses questions d’ordre éthique, juridique et sanitaire. Pour ses détracteurs, ce passeport créerait des différences entre les citoyens, rendrait la vaccination quasiment obligatoire, restreindrait les libertés et instaurerait une dictature sanitaire ». Ils font aussi remarquer que certaines personnes ne peuvent être vaccinées pour des raisons médicales et que rien ne prouve que la personne vaccinée ne soit pas contaminante. En France, la loi permet seulement aux pouvoirs publics d’imposer des conditions à l’accès aux transports publics, mais onze vaccins sont obligatoires pour inscrire un enfant à l’école.
F. Farès