L’ex-premier ministre conservateur britannique Boris Johnson a demandé que son propre père, Stanley Johnson, soit anobli, a rapporté le quotidien The Times lundi 6 mars, exaspérant l’opposition.
À leur départ de Downing Street, les chefs de gouvernement britanniques dressent une «liste d’honneurs», avec les noms des personnes qu’ils souhaitent voir anoblies. Cette liste est ensuite étudiée par un comité gouvernemental puis par Downing Street.
L’information, qui n’a été confirmée ni par l’entourage de Boris Johnson ni par le gouvernement, a alimenté les accusations de népotisme visant régulièrement le Parti conservateur au pouvoir et en particulier l’ex-dirigeant, dont la presse évoque régulièrement les velléités de retour au pouvoir.
La présence dans cette liste de Stanley Johnson choque d’autant plus que, comme le mentionne The Times, celui-ci a été accusé de harcèlement sexuel et aussi de violences conjugales à l’encontre de la mère de Boris Johnson dans les années 1970. Cet ancien membre du Parlement européen, devenu pro-Brexit, a obtenu la nationalité française en mai 2022. En 2020, Boris Johnson, alors premier ministre, avait déjà nommé son frère Jo pour siéger à la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique.