Malgré un cessez le feu conclu lundi soir, de violents heurts ont opposé mardi 1er août des combattants du Fatah, l’organisation dirigée par le leader de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et des groupuscules islamistes rivaux dans le camp d’Aïn El-Héloué, dans le sud du Liban. Les deux camps s’y affrontent à l’arme automatique et à la roquette antichar depuis l’assassinat d’un membre d’un groupuscule islamiste, pour venger la mort d’un responsable nationaliste tué dans des combats en mars. Depuis samedi, onze personnes ont été tuées – dont cinq membres du Fatah – et 40 blessées.
Des affrontements se produisent régulièrement dans ce camp densément peuplé où coexistent de nombreuses factions, mais ceux-ci sont les plus importants depuis 2017. Des combats sporadiques avaient alors fait près de 20 morts et des dizaines de blessés.
En vertu d’un accord remontant à 1969, l’armée libanaise ne pénètre pas dans les camps palestiniens, où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes et où il existe des zones de non-droit.