Les forces armées de l’homme fort de l’est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, ont annoncé vendredi 25 août une vaste opération « militaire et sécuritaire » dans le sud du pays pour déloger des factions de l’opposition tchadienne, après que des combats ont opposé les forces tchadiennes à ces factions rebelles. Des frappes aériennes ont été menées près de la frontière avec le Tchad, suivies par l’envoi de parachutistes sur le terrain, selon le bureau des médias.
« Les forces armées ne permettront plus à des factions ou groupes armés d’utiliser le territoire libyen pour lancer des offensives contre les pays voisins », a affirmé dans un communiqué Ahmad al-Mesmari, porte-parole du maréchal Haftar, sans préciser de quel groupe armé il s’agissait.
Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, a déclaré dimanche que les combats avaient repris entre l’armée et le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), alors que ce dernier s’est retiré la semaine dernière d’un accord de cessez-le-feu.
Selon Khalifa al-Obeidi, chef du bureau média des Forces armées arabes libyennes (FAAL) commandées par Khalifa Haftar, celles-ci se préparent à mener « plusieurs opérations sécuritaires visant à expulser de plus de 2 000 logements dans la zone de Oumm al-Araneb (sud-ouest) des combattants de l’opposition tchadienne et leurs familles ». Les logements inachevés, occupés de force il y a quatre ans par des rebelles tchadiens, étaient initialement destinés à accueillir des familles libyennes.