De violents affrontements entre milices ont éclaté samedi à Tripoli, la capitale libyenne, secouée par des fusillades et explosions.
Une source au sein du ministère de la Santé du gouvernement de Tripoli a déclaré que les affrontements avaient fait 32 morts, dont 17 civils. Le ministère a annoncé que 159 personnes avaient été blessées.
Les heurts ont eu lieu dans le centre de la ville après l’assaut par l’un des plus puissants groupes armés locaux d’une base appartenant à une milice rivale, ont déclaré des témoins.
Des milices ont renforcé leur présence à Tripoli ces dernières semaines face au blocage de la situation politique. Des convois militaires ont sillonné la périphérie de la capitale libyenne, menaçant de recourir à la force pour atteindre leurs objectifs. Des combats de rue ont déjà eu lieu le 22 juillet dans la capitale, faisant 13 morts selon des sources médicales.
Les affrontements ont causé d’importants dégâts, selon un journaliste de l’AFP, qui a vu des dizaines de voitures calcinées et des bâtiments criblés de balles ou incendiés. Les rues de Tripoli étaient quasi désertes samedi soir, mis à part des miliciens, tandis que des colonnes de fumée grisâtre s’élevaient dans le ciel.
Les deux gouvernements concurrents qui revendiquent le pouvoir en Libye – l’un dirigé par Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, l’autre par Fathi Bachagha avec l’appui du Parlement siégeant dans l’est du pays – se sont renvoyé la responsabilité des derniers affrontements.
En mai dernier, Fathi Bachagha avait tenté en vain d’entrer à Tripoli pour reprendre le pouvoir des mains de l’administration rivale d’Abdelhamid Dbeibah. Il a récemment laissé entendre qu’il pourrait tenter à nouveau de pénétrer dans la capitale.