La Banque centrale de Libye, séparée en deux branches depuis 2014, a annoncé, dimanche 20 août, sa réunification. Le gouverneur et son adjoint ont signé un communiqué et affirment poursuivre les efforts pour venir à bout des conséquences de la division de cette institution clé pour l’économie libyenne.
Le processus d’unification avait été lancé il y a deux ans, il vient d’aboutir. Les deux branches étaient divisées entre les régions est et ouest. À l’ouest, se trouvait le siège de la Banque centrale libyenne « historique » (CBL) à Tripoli, l’institution reconnue par la communauté internationale. À l’est, il y avait une branche de la banque installée à Benghazi, région sous la coupe du puissant général Haftar.
La CBL est une pièce maîtresse car c’est elle qui est dépositaire des milliards de dollars de revenus pétroliers du pays. Des tensions très fortes sur la redistribution de ces fonds minaient jusque-là les projets de réunification. Selon le communiqué commun, le gouverneur de la branche rivale installée dans l’est devient gouverneur adjoint de la CBL unifiée.
Cette unification ne doit cependant pas masquer les récents désaccords. Fin juin 2023, Oussama Hamad, le chef du gouvernement parallèle installé dans l’Est, avait menacé de bloquer les exportations d’hydrocarbures. Il exigeait une saisie des revenus pétroliers gérés à l’Ouest.