Des hauts gradés de l’est et de l’ouest de la Libye ont approuvé mercredi au Caire, avec des responsables soudanais et nigériens, un mécanisme de coordination pour faire partir les mercenaires et combattants étrangers du pays miné par les divisions.
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a salué « une étape importante vers l’instauration d’une paix durable en Libye ». Aucun calendrier précis de retrait n’a cependant été annoncé après ces discussions menées sous l’égide du Sénégalais Abdoulaye Bathily, l’émissaire de l’ONU pour la Libye.
D’avril 2019 à juin 2020, Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, a eu recours à des combattants tchadiens, soudanais, nigériens et syriens, mais surtout à des mercenaires du groupe privé russe Wagner, dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale Tripoli.
Depuis, des centaines de membres du groupe Wagner sont restés actifs dans l’est, la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye après le départ d’une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l’Ukraine pour combattre aux côtés de l’armée russe.
Il n’existe pas de chiffres précis sur les effectifs militaires et paramilitaires étrangers en Libye, mais leur présence, estimée par les Nations unies à plus de 20.000 fin 2021, pèse sur les efforts visant au dénouement de la crise politique et institutionnelle dans ce pays d’Afrique du Nord.
Dans l’ouest, où siège le gouvernement reconnu par l’ONU, la présence de militaires turcs n’est pas un secret. Présents à Tripoli près de l’aéroport de Mitiga et plus à l’ouest, sur la base aérienne d’al-Wetyah, des officiers organisent des exercices à destination des militaires et cadets libyens.