L’imam marocain réclamé par la justice française pour s’être soustrait à un arrêté d’expulsion et interpellé en Belgique il y a un mois, a obtenu ce jeudi d’une juge belge d’être libéré et placé sous surveillance électronique.
Joint par l’AFP le parquet de Tournai, dans l’ouest de la Belgique, a confirmé cette information révélée par la chaîne française BFMTV.
L’imam, qui conteste sa remise à la France en vertu d’un mandat d’arrêt européen (MAE), devrait quitter prochainement la prison belge où il est incarcéré, selon la même source.
Le placement sous bracelet électronique, décidé par une juge d’instruction de Tournai, lui impose de résider dans « un lieu précis, déterminé par l’ordonnance » de libération, a indiqué un porte-parole du parquet.
Selon BFMTV, l’imam de 58 ans devrait séjourner chez un ami.
Hassan Iquioussen, arrêté le 30 septembre dans la région de Mons, en Belgique francophone, a été au cœur d’un feuilleton politico-juridique cet été en France.
Fin juillet, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l’Etat) par les services de renseignement. L’arrêté lui reproche « un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraires aux valeurs de la République ».
Mais M. Iquioussen était introuvable au moment où cet arrêté, qu’il avait contesté devant la justice, avait été définitivement validé par le Conseil d’Etat le 31 août.
Selon son avocate française, Me Lucie Simon, son client a « respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie ».