L’Integrated Food Security Phase Classification (IPC), un organisme adossé à l’ONU, fait état d’un risque important de famine dans la bande de Gaza. « Les hostilités, y compris les bombardements, les opérations au sol et le siège de la population ont mené à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aigüe », écrit l’IPC. Selon l’organisme, qui établit cinq niveaux d’insécurité alimentaire, le premier correspondant à une situation « sous pression » et le dernier à une « catastrophe », plus de 90% de la population de la bande de Gaza correspond au moins au niveau 3, c’est-à-dire à un état de crise alimentaire. Selon ses projections, ce pourcentage devrait atteindre 100% d’ici début février.
« Dans un foyer sur cinq du nord [de la bande de Gaza] et dans la moitié des foyers de déplacés dans le sud, les habitants passent des jours et des nuits entiers sans s’alimenter. Beaucoup d’adultes se privent de nourriture pour que les enfants puissent manger », relate l’IPC.