Le haut responsable de la sécurité iranienne Ali Shamkhani a signé ce dimanche 19 mars à Bagdad un accord destiné à «protéger la frontière» entre l’Iran et l’Irak, où sont basés des groupes d’opposition kurdes iraniens visés par Téhéran, a annoncé le bureau du Premier ministre irakien.
Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité iranien, a signé avec son homologue irakien Qassem al-Araji un accord qui «comprend la coordination dans la protection des frontières communes et la consolidation de la coopération dans plusieurs domaines de sécurité», ont précisé les services de Mohamed Chia al-Soudani.
Cette visite intervient à la veille du vingtième anniversaire de l’invasion de l’Irak emmenée par les États-Unis. Aujourd’hui, les liens entre Bagdad et Téhéran sont plus étroits que jamais et le gouvernement de Soudani est soutenu par une coalition parlementaire pro-Iran.
Certaines capitales occidentales mettent toutefois en garde contre une influence trop grande en Irak du voisin iranien, qui considère les États-Unis comme son plus grand ennemi depuis la Révolution islamique de 1979.
Selon des propos rapportés par l’agence officielle iranienne Irna, Ali Shamkhani s’en est pris dimanche aux «activités anti-sécuritaires et vicieuses des éléments contre-révolutionnaires et terroristes dans la région [du Kurdistan irakien] et du nord de l’Irak».
Il a affirmé que l’accord signé dimanche «peut mettre fin complètement et fondamentalement aux actions vicieuses de ces groupes».