Des dizaines de milliers d’Iraniens ont convergé ce samedi matin vers le centre de Téhéran et des grandes villes pour marquer le 44e anniversaire de la Révolution islamique, près de cinq mois après le début du mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.
Le président Ebrahim Raïssi devait s’exprimer en fin de matinée devant les personnes rassemblées sur la place Azadi (« Liberté ») dans la capitale en ce jour férié.
En 2021 et 2022, les cérémonies de l’anniversaire de la Révolution de 1979 avaient été restreintes en raison de la pandémie de Covid-19.
Mais cette année, le pouvoir a redonné de l’éclat à ces célébrations, organisées dans 1 400 villes dans le pays, selon la télévision.
Sur la place Azadi, les personnes rassemblées brandissaient des portraits du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, ainsi que du populaire général Qassem Soleimani, tué par un raid de l’armée américaine en janvier 2020 à Bagdad, selon un journaliste de l’AFP.
Elles reprenaient les slogans « À bas les États-Unis », « À bas Israël », « À bas le Royaume-Uni », les principaux adversaires de la République islamique depuis 1979, et appelaient à soutenir « un Iran uni, fort et stable ».
Autour de l’immense place étaient déployés des missiles Sejjil et des drones Shahed 136 produits par l’Iran.
A l’occasion de l’anniversaire de la Révolution, le pouvoir a annoncé la libération d’un « nombre important » de détenus, dont celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale. « Elle est libre, mais on ne sait rien de son statut », a déclaré un de ses proches à l’AFP. On ne sait si elle pourra retourner en France. Téhéran ne reconnaît pas la double nationalité.