L’Iran continue d’enrichir de l’uranium bien au-delà des besoins d’une utilisation nucléaire civile malgré les pressions de l’Onu pour y mettre un terme, a déclaré lundi le chef de l’AIEA, Rafael Grossi.
S’adressant à Reuters après avoir informé les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) à ce sujet, Rafael Grossi a déclaré que, si le rythme de l’enrichissement de l’uranium avait légèrement ralenti depuis la fin de l’année dernière, l’Iran continuait à produire environ sept kilogrammes (kg) par mois d’uranium enrichi à 60%.
Cet uranium hautement enrichi, au seuil proche des 90% requis pour fabriquer une bombe nucléaire, n’est pas nécessaire pour une utilisation à des fins civiles.
Rafael Grossi a dit vouloir se rendre à Téhéran le mois prochain, pour la première fois en un an, pour mettre fin à cette « dérive ».
En vertu d’un accord historique signé en 2015 avec les grandes puissances mondiales, l’Iran ne peut enrichir son uranium qu’à 3,67%. Les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018, mais l’Europe, la Chine et la Russie y restent engagées et s’attendent à ce que l’Iran fasse de même, même si les efforts diplomatiques en ce sens ont jusqu’à présent échoué.