La plus haute juridiction des Nations unies se penche depuis lundi matin sur l’occupation israélienne.
La procédure qui a démarré aujourd’hui devant la Cour internationale de justice à la Haye a été actionnée par un recours remontant au 30 décembre 2022. Ce jour-là, l’Assemblée générale de l’ONU demandait à la Cour de fournir un conseil juridique sur la légalité de l’occupation israélienne. Cette affaire n’est donc pas liée à la procédure lancée fin décembre dernier par l’Afrique du Sud, accusant Israël de commettre un génocide contre les Palestiniens de Gaza,
Pendant six jours, à travers les plaidoiries de plus de cinquante pays, les maux découlant de l’occupation vont être auscultés: apartheid, déplacements forcés, autodétermination, statut de Jérusalem et colonisation des territoires palestiniens.
Le gouvernement israélien ne viendra pas plaider sa cause à La Haye, même si de nombreux proches d’otages du Hamas ont fait le déplacement vers les Pays-Bas ces derniers jours. L’État hébreu est contre cette procédure, affirmant qu’elle vise à « diaboliser » Israël et que la résolution du conflit n’est pas l’affaire de la justice internationale.
Les Palestiniens de leur côté y croient. Ce matin, ils ont eu trois heures pour plaider leur cause. Puis jusqu’au 26 février, 51 autres États et trois organisations multilatérales se succéderont à la barre.
La réponse des juges permettra-t-elle de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve ce conflit? La Cour statuera « d’urgence » sur cette affaire, probablement d’ici la fin de l’année. Dans le cas présent, l’avis qu’elle rendra ne sera pas contraignant.