La future Loi de programmation militaire [LPM], qui sera présentée lors du Conseil des ministres de ce 4 avril, va confirmer une hausse « sans précédent » du budget des armées, avec une enveloppe de 413 milliards d’euros [dont 13 milliards de recettes exceptionnelles] sur la période 2024-30.
D’un montant de 43,9 milliards en 2023 [voire plus, une rallonge de 1,5 milliard ayant été demandée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées], le budget de la mission « Défense » devrait augmenter d’environ 3 milliards d’euros à partir de 2024. Puis la hausse maintiendra ce rythme jusqu’en 2027. Puis, il reviendra à la prochaine majorité d’accentuer cet effort, avec des « marches » de 4,3 milliards à partir de 2028.
La lutte informatique, qu’elle soit défensive, offensive et d’influence, devrait bénéficier d’un nouveau coup de pouce de 4 milliards d’euros. De même que le spatial, avec une enveloppe de 6 milliard
Le montant des crédits alloués au Maintien en condition opérationnelle [MCO] des équipements devrait progresser de 49% pour atteindre les 49 milliards d’euros. Et ce ne sera sans pas de trop… puisque certains équipements appelés à être remplacés d’ici 2030 ne le seront finalement pas… Ou, du moins, ils le seront plus tard.
Ce sera en effet le cas des chars légers AMX-10RC et des Véhicules de l’avant blindé [VAB] Ultima, le programme SCORPION devant être « décalé » de quelques années. Ainsi, 100 engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] Jaguar – sur les 300 attendus – seront livrés à l’armée de Terre après 2030. Même chose pour « quelques centaines » de véhicules blindés multi-rôles Griffon et Serval.
L’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ne passera pas au « tout Rafale » dans les années à venir… étant donné que les livraisons de 42 avions Rafale, prévues entre 2027 et 2030, devraient finalement s’étaler jusqu’en 2032.