Suite au vote de la loi contestée sur l’immigration, le Président Emmanuel Macron, a accordé une interview à la chaine télévisuelle française France 5. Dans cette interview, le Président Macron, s’est expliqué sur la portée de ces mesures aussi bien dans la société civile que dans la classe politique française.
Emmanuel Macron a défendu le projet de loi relatif à l’immigration, estimant qu’il s’agit du « bouclier qui nous manquait ». Il a reconnu que le texte avait été « durci » par le Sénat, mais qu’il n’empêche pas la France, « pays qui a toujours accueilli [de continuer] d’accueillir ». M. Macron a ainsi affirmé qu’il y avait « un problème d’immigration en France » mais que le pays n’était pas « dépassé ». « Il n’y a pas de submersion, non, je n’ai jamais utilisé ces termes, mais on a des vrais problèmes d’immigration. Il y a plus de pression migratoire qu’il y a dix ans dans le pays. Et, oui, ça fait pression sur notre système », a-t-il déclaré. « Je soumettrai [le projet de loi] au Conseil constitutionnel parce que je pense qu’il y a des dispositions qui ne sont pas conformes à notre Constitution », confirme Emmanuel Macron. Le président français met à part les « valeurs républicaines » de la Constitution, estimant qu’il s’agit de « la différence entre la politique et le droit ». Macron estime que ce texte ne reprend pas les idées du Rassemblement national. Il n’y a pas de « victoire idéologique » de l’extrême droite, comme s’en est félicitée Marine Le Pen, il s’agit d’une « manœuvre grossière » et « c’est une défaite du Rassemblement national », juge le président français. « Cette loi, elle va nous permettre de lutter contre ce qui nourrit le Rassemblement national parce qu’elle va nous rendre plus efficaces », a-t-il avancé. Le chef de l’Etat français réfute une rupture dans le camp présidentiel, après le vote contre le projet de loi de certains parlementaires de la majorité et l’annonce de la démission du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, dont il dit respecter le choix. « Je ne peux pas dire que c’est une rupture complète. Parce que ce n’est pas exactement le texte de la majorité, mais ça s’apprend de travailler en majorité relative », a-t-il déclaré.