L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part, mardi, de son inquiétude quant aux risques d’épidémies dans la bande de Gaza. Alors que 1,5 million de personnes ont dû fuir leur foyer depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les camps de réfugiés, au sud de Gaza, sont surpeuplés. En plus d’un manque de nourriture, d’eau potable ou encore d’accès à des installations sanitaires, les Gazaouis doivent désormais faire face à la propagation des maladies.
L’OMS précise qu’environ 1 500 enfants sont toujours portés disparus à Gaza, dont beaucoup probablement sous les décombres de bâtiments bombardés pendant 48 jours par l’armée israélienne, attaques qui ont tué 6 000 enfants.
La concentration de milliers de personnes dans les centres et les écoles de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Moyen-Orient et les pluies de cette saison alimentent le risque d’épidémie. La pneumonie infantile est également en augmentation, signale l’entité.
« En peu de temps, les risques pour la santé publique seront aussi graves que les blessures non traitées lorsque l’eau, la nourriture et le carburant sont si rares », prévient l’OMS.
L’organisme sanitaire internationale s’est inquiétée du système immunitaire des Palestiniens dans la bande de Gaza, car l’apport calorique est inférieur au niveau critique.
Plus de 70 000 cas d’infection respiratoire aiguë, ainsi que 44 000 cas de diarrhée ont été recensés par l’OMS. Avec le début de l’hiver et de la saison des pluies, l’agence s’attend à une augmentation de ces chiffres, une catastrophe à Gaza, où 27 hôpitaux sur 35 sont hors-service.