Après les appels de son secrétaire général dans la journée, qui a réclamé une trêve pour éviter une « avalanche sans précédent de souffrance humaine », l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé vendredi à une large majorité une « trêve humanitaire immédiate », après près de trois semaines de siège contre la bande de Gaza et au moment où l’armée israélienne a annoncé » étendre » ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.
La résolution non contraignante, fustigée par Israël et les Etats-Unis qui ont dénoncé l’absence de condamnation explicite du Hamas, a recueilli sous les applaudissements 120 votes contre 14, et 45 abstentions dont la Tunisie.
Un résultat qui a exposé une division au sein des pays occidentaux, notamment européens, la France votant pour, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni s’abstenant, tandis que l’Autriche et les Etats-Unis votaient contre.
Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes » demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités « . La précédente version réclamait un » cessez-le-feu immédiat « .
De son côté, Israël a catégoriquement rejeté les appels à un répit à Gaza. « Israël est opposé à une pause humanitaire ou à un cessez-le-feu à ce stade », a déclaré vendredi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, tandis qu’un haut fonctionnaire israélien a déclaré que les appels à une pause dans les combats semblaient de « mauvaise foi ».
De plus, la résolution condamne également » tous les actes de violence dirigés contre des civils palestiniens et israéliens, notamment tous les actes de terrorisme et les attaques sans discernement « , et se dit » vivement préoccupé par la dernière escalade de la violence depuis l’attaque du 7 octobre « , mais sans mentionner le Hamas.
Cette absence a provoqué la colère de l’ambassadeur israélien Gilad Erdan qui a jeudi estimé que la place de ce texte » est dans les poubelles de l’Histoire « .
» Deux mots clés manquent dans cette résolution. Le premier est +Hamas+, il est scandaleux que les auteurs de l’attaque terroriste du 7 octobre ne soient pas nommés (…) Et l’autre mot clé est +otages+ « , a dénoncé également l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
