L’opposant marocain et ancien ministre emprisonné Mohamed Ziane, 81 ans, a entamé une grève de la faim pour réclamer sa libération, a indiqué son fils et avocat vendredi à l’AFP, ce que l’administration pénitentiaire a réfuté.
Ex-bâtonnier de Rabat, Mohamed Ziane avait été condamné en 2022 à trois ans de prison ferme, après une plainte du ministère de l’Intérieur pour onze chefs d’accusation, dont « outrage à des fonctionnaires publics et à la justice », « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou « harcèlement sexuel ».
« Il poursuit sa grève de la faim, qu’il a entamée hier (jeudi) », a déclaré Ali Reda Ziane à l’AFP, à l’issue d’une visite auprès de son père.
« Il ne reconnaît pas ce qu’on lui reproche et estime qu’il n’a pas été jugé équitablement », a-t-il ajouté. « Il demande sa libération, l’arrêt des poursuites contre lui et sa réhabilitation ».
En réponse à ces affirmations, la prison d’Al Arjat, près de Rabat, a indiqué que M. Ziane avait recommencé à se nourrir vendredi matin et a qualifié les allégations de « tentative de faire passer ledit prisonnier pour une victime comme dans une pièce de théâtre ».
D’après son fils et avocat, M. Ziane est poursuivi depuis le 10 janvier pour « dilapidation de deniers publics », dans une nouvelle affaire de « détournement » de subventions publiques reçues par le parti qu’il présidait lors des élections de 2015, ce qu’il dément.