Le prix de l’or a battu ce lundi son record historique à plus de 2.100 dollars l’once, les investisseurs misant sur une baisse des taux d’intérêts de la Réserve fédérale américaine au cours de la nouvelle année, sur fond de tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le métal précieux a atteint 2.135,39 dollars au début des échanges asiatiques, dépassant le précédent record historique établi en 2020, pendant la pandémie, avant de retomber.
Vers 10H30 GMT, le métal s’échangeait autour des 2.069,01 dollars l’once.
Cette ruée vers l’or reflète surtout « les attentes croissantes d’une baisse des taux de la Réserve fédérale au cours du premier trimestre 2024 », selon Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
Cette potentielle baisse des taux pèse notamment sur le billet vert. Or le marché du métal précieux étant libellé en dollars, une baisse de la devise américaine le rend moins onéreux pour les acheteurs utilisant d’autres devises.
Elles rendent aussi l’or comparativement plus attractif par rapport aux bons du trésor américain, autre valeur refuge, dont le rendement suit les attentes d’évolution des taux de la Fed.
L’or est également porté par « l’instabilité géopolitique latente au Moyen-Orient », poursuit M. Evangelista.
Le « changement radical des attentes des prévisions concernant les banques centrales » est l’une des raisons de la flambée de l’or, abonde James Harte, analyste chez Tickmill. « La Fed (Réserve fédérale américaine) et la BCE (Banque centrale européenne) sont désormais toutes deux susceptibles de réduire leurs taux au début de l’année prochaine », poursuit-il.