L’Union européenne a signé dimanche un accord avec l’Égypte pour la première phase d’un programme de gestion des frontières d’un montant de 80 millions d’euros, indique un communiqué de la délégation de l’UE au Caire, à un moment où la migration égyptienne vers l’Europe est en hausse.
Le projet vise à aider les garde-côtes et les garde-frontières égyptiens à réduire la migration irrégulière et le trafic d’êtres humains le long de sa frontière, et prévoit l’acquisition d’équipements de surveillance tels que des navires de recherche et de sauvetage, des caméras thermiques et des systèmes de positionnement par satellite, selon un document de la Commission européenne publié ce mois-ci.
Depuis fin 2016, la migration irrégulière vers l’Europe depuis la côte nord de l’Égypte a fortement ralenti. Cependant, la migration des Égyptiens à travers la longue frontière désertique de l’Égypte avec la Libye et depuis la côte méditerranéenne de la Libye vers l’Europe est en hausse, selon les diplomates.
Du 1er janvier au 28 octobre de cette année, 16 413 migrants arrivant par bateau en Italie se sont déclarés égyptiens, ce qui en fait le deuxième groupe le plus important derrière les Tunisiens, selon les données publiées par le ministère italien de l’Intérieur.
En 2021, plus de 26 500 Égyptiens ont été arrêtés à la frontière libyenne, selon le document de la Commission européenne.
L’Égypte devrait connaître une « intensification des flux » de migrants à moyen et long terme en raison de l’instabilité régionale, du changement climatique, des changements démographiques et du manque d’opportunités économiques, indique le document.