L’UGTT a considéré, ce mercredi 25 Mai, que l’Etat ne souhaite pas réformer les entreprises publiques, mais veut les mettre en faillite, afin que les courtiers se ruent dessus. L’organisation syndicale prône une réforme de ces entreprises au cas par cas, a réitéré son Secrétaire Général adjoint, Hfaïdh Hfaïdh, lors d’une conférence de presse organisée à Tunis.
Le Secrétaire Général adjoint de l’UGTT, Anouar Gaddour, a déclaré, quant à lui, que « l’organisation syndicale n’est pas contre un accord avec le Fonds monétaire international, mais la substance des désaccords résident dans les conditions ».
Les réformes ne devront pas toucher les classes démunies et à revenus limités, en allusion à la levée de la subvention, a-t-il souligné.
Le gouvernement avait exclu, à maintes reprises, par la voix de plusieurs de ses membres, toute intention de lever la subvention, évoquant une réforme de la caisse de compensation visant sa rationalisation, en dirigeant la subvention vers ceux qui la méritent.
Le responsable syndical a ajouté que « la situation en Tunisie, et la flambée des prix sont, désormais, intenables, en l’absence de réformes réelles ».
Il a considéré que cette situation de flou ne pouvait perdurer, « la Tunisie ne pourrait plus attendre sans réformes », a-t-il souligné.
La cheffe du gouvernement, Néjla Bouden, et la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, avaient convenu en début de semaine, lors d’une rencontre les ayant réunies, lors du forum mondial de Davos, de poursuivre les concertations, en prélude au démarrage des négociations officielles, dans les délais les plus proches.
La Tunisie espère conclure un accord avec le FMI pour financer son budget, lequel est considéré comme une clef lui permettant d’accéder à des financements et prêts d’autres bailleurs de fonds, à l’heure où elle est aux prises avec une crise économico-financière aigüe et sans précédent.