L’Union africaine (UA) a annoncé travailler à l’organisation prochaine d’une conférence de réconciliation nationale sur la Libye, dimanche 19 février à l’issue de son 36e sommet au cours duquel elle a maintenu la suspension de quatre pays dirigés par des militaires.
« Nous avons réuni les différentes parties et nous sommes en train de travailler avec eux sur la date et le lieu de la conférence nationale » sur la Libye qui se tiendra « sous l’égide du comité de haut niveau de l’Union africaine », présidé par le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso, a déclaré à l’AFP Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA.
L’UA, qui a conclu dimanche son sommet annuel à Addis Abeba, siège de l’organisation continentale, a réaffirmé sa « tolérance zéro » face aux « changements anticonstitutionnels » de gouvernement et a maintenu la suspension de ses rangs du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée et du Soudan.
Le Mali, la Guinée et le Soudan avaient été suspendus par l’Union africaine en 2021, le Burkina un an plus tard, après la prise de pouvoir par des militaires.
La démocratie doit être « protégée » et « s’enraciner » et l’Union africaine « demeure intransigeante contre toute accession non démocratique au pouvoir », a martelé Bankole Adeoye, le commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité.
Le sommet a également été marqué samedi par l’expulsion d’une diplomate israélienne, l’État hébreu accusant l’Iran d’être derrière cette « grave » mesure avec la complicité de l’Algérie et de l’Afrique du Sud.
Les dirigeants africains ont également annoncé l’objectif d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), qui doit réunir 1,3 milliard de personnes.
Tous les pays de l’UA y ont adhéré, à l’exception de l’Erythrée, mais les discussions achoppent sur le calendrier des réductions des droits de douane, notamment pour les pays les moins développés.
La tâche à venir est « ambitieuse mais elle est atteignable », a affirmé Azali Assoumani, président des Comores, petit archipel de l’océan Indien d’environ 850 000 habitants, qui a pris la présidence tournante de l’UA à la suite de Macky Sall, le chef de l’État sénégalais.