« Brûlez les Nations Unies ! » Joignant le geste à la clameur, des incendiaires considérés comme des « extrémistes israéliens » ont tenté, jeudi 9 mai dans la soirée, de mettre le feu à l’enceinte ouverte de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Jérusalem-Est, comme le révèle une vidéo publiée sur le compte X (ex-Twitter) de son responsable, Philippe Lazzarini.
Après cette tentative d’incendie d’origine criminelle, la deuxième en l’espace d’une semaine, visant des bureaux et une station-service destinées aux véhicules de l’Unrwa, l’agence onusienne, qui a dénoncé « un incident odieux », a pris la décision de fermer ses bureaux dans la ville.
Si personne n’a été blessé, la vie « du personnel de l’Unrwa et d’autres agences de l’ONU présents » à l’intérieur a été mise « gravement en danger », a pointé sur X Philippe Lazzarini, selon qui cette mesure préventive de fermeture sera maintenue jusqu’à ce que « soit rétablie une sécurité adéquate ».
Le responsable de l’Unrwa a rappelé qu’il « est de la responsabilité de l’État d’Israël, en tant que puissance occupante, de faire en sorte que le personnel et les installations des Nations unies soient protégés en permanence », ajoutant : « Ces derniers mois, le personnel des Nations unies a été régulièrement victime de harcèlement et d’intimidation. Notre enceinte a été gravement vandalisée et endommagée. À plusieurs occasions, des extrémistes israéliens ont menacé notre personnel avec des armes », a-t-il détaillé peu après ce nouvel incident.
Plusieurs dirigeants du monde arabe ont joint leur voix pour condamner la position d’Israël à l’égard de l’agence onusienne, dans le viseur de Netanyahou depuis le 7 octobre. À l’instar du ministère des Affaires étrangères jordanien, qui a appelé la communauté internationale « à prendre des mesures immédiates et efficaces » pour forcer Israël à « assumer ses responsabilités en tant que puissance occupante à Jérusalem » et ainsi mettre fin à ces « violations » du droit humanitaire, selon l’agence officielle Petra.