Alors qu’il l’accueillait sur la chaîne « Sky News Arabia » le 17 juillet 2022 pour commenter la décision de rouvrir les frontières entre l’Algérie et la Tunisie, l’expert algérien, El Hawari Tegersi, a déclaré que les autorités algériennes considèrent la Tunisie comme la sœur cadette. Puis d’ajouter : « Pour le dire franchement, la Tunisie est une province algérienne très importante ». Une déclaration de Tegersi qui n’ a pas manqué de déclencher une vague de condamnations générales sur les réseaux sociaux en Tunisie.
Par ailleurs, le site TSA estime que les chiffres des échanges touristiques entre l’Algérie et la Tunisie démontrent que l’intégration économique entre les deux pays est à portée de main. L’unique brèche que constitue la frontière ouverte et l’absence de restrictions sur la mobilité, est mise à profit par une filière entière pour donner lieu à un énorme flux. C’est un exemple d’intégration économique, appelé à se reproduire dans tous les secteurs d’activité.
Le passage du gazoduc Transmed par la Tunisie permet au pays de bénéficier chaque année de 3,8 milliards de mètres cubes de gaz en sus de 173 millions de dollars de droits de passage. C’est un autre exemple d’intégration réussie, même si elle est due principalement à la proximité géographique. TSA note que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), principale organisation patronale, appelle à un accord de libre-échange global entre les deux pays, exhortant les gouvernements tunisien et algérien à « autoriser la libre circulation des personnes entre les deux pays », et à « accorder aux ressortissants tunisiens et algériens le droit de propriété, de résidence et de travail et en Tunisie et en Algérie ». Mieux, l’Utica veut « une libéralisation complète des monnaies des deux pays pour les transactions économiques ».