Six diplomates spécialistes de Droits de l’Homme visitent des prisons, des gendarmeries, des commissariats. Ils interrogent des responsables des forces de l’ordre, des ministres, mais aussi des associations, des collectifs, et d’anciens détenus.
Madagascar a beau avoir signé la convention internationale contre la torture en 2017, la situation n’est pas brillante. En 2019, un rapport d’Amnesty International a mis en évidence l’impunité dont jouissent les auteurs de mauvais traitements, voire de meurtres, dès lors qu’ils portent un uniforme.
Les voleurs de zébus sont souvent abattus sans autre forme de procès. Les policiers et gendarmes sont réputés avoir la gâchette facile. Il ne se passe pas un jour sans que l’on n’apprenne que tel ou tel malfrat a été tué par la police et cela n’émeuve personne. Pas de procès, pas d’enquête. Le respect des Droits de l’Homme ne semble pas être entré dans la culture malgache.
Amnesty International a publié une longue liste d’exactions comme ce jeune étudiant de 19 ans, soupçonné de cambriolage, tabassé à mort en garde à vue. 5 voleurs présumés dont on a retrouvé les corps après leur arrestation, jetés dans une rivière les mains attachées dans le dos. La liste est longue.
La mission onusienne restera dix jours, et produira un rapport et des recommandations au gouvernement.