Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé dimanche 12 février au siège de la Ligue arabe au Caire le monde à «protéger» les Palestiniens face à Israël «qui a dépassé toutes les lignes rouges», alors que le conflit israélo-palestinien connaît une nette escalade.
Face aux attentats, aux raids terrestres et aériens et aux tirs de roquettes qui se multiplient, la Ligue arabe a convoqué ce dimanche un «Sommet pour Jérusalem» des ministres arabes des Affaires étrangères. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi – dont le pays est un médiateur historique avec Israéliens et Palestiniens -, Abdallah II, le roi de Jordanie – en charge des lieux saints chrétiens et musulmans à Jérusalem – et Mahmoud Abbas ont ouvert les discussions.
«La situation actuelle réclame une intensification de nos efforts», a plaidé Abdallah II, auquel le président américain Joe Biden affirmait récemment son «soutien fort pour une solution à deux États», israélien et palestinien.
«Monsieur Biden dit soutenir, mais il ne fait rien du tout», a accusé Mahmoud Abbas au cours de son discours fleuve. Les Palestiniens iront «dans quelques jours devant le Conseil de sécurité de l’ONU» et entendent saisir la Cour pénale internationale (CPI) car ils comptent désormais «chaque jour plus d’un martyr», a-t-il martelé.
Par visioconférence, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a affirmé que «la position de l’ONU est claire: elle refuse les décisions unilatérales», citant notamment «les colonies israéliennes illégales à Jérusalem-Est», partie palestinienne de la Ville sainte. La Ligue arabe, en perte de vitesse depuis des années, est de plus en plus divisée sur la question d’Israël :