Un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie mardi au chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition dominée par les militaires au Mali, a affirmé vendredi le SITE Intelligence Group.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l’acronyme arabe) s’est dit responsable de l’embuscade meurtrière survenue près de la frontière mauritanienne, et a assuré avoir tué Oumar Traoré et deux militaires, et pris deux otages, selon son communiqué relayé par SITE, un organisme spécialisé dans l’étude des groupes extrémistes.
Le GSIM a également affirmé avoir mené une autre attaque mercredi, tuant sept soldats dans une embuscade entre Sokolo et Farabougou, dans le centre du Mali. Il a indiqué que trois de ses combattants avaient été tués mercredi, selon SITE. L’armée malienne n’a pas confirmé l’incident.
Mardi, la présidence malienne a annoncé la mort de quatre personnes dans une embuscade près de la localité de Nara, dans une région en proie aux attaques jihadistes. La délégation «des œuvres sociales du président» était venue inspecter des forages de puits pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des bases jihadistes. Un responsable administratif dans la région a affirmé à l’AFP que «la mission n’avait pas une escorte adéquate».
Ce samedi, de présumés jihadistes ont mené plusieurs attaques dans la localité de Sévaré, située au centre du pays. L’attaque la plus osée a été lancée contre l’aéroport de Sévaré et « le camp militaire des Russes », « instructeurs », selon Bamako.