Les édiles casablancais ont décidé d’interdire la circulation des charrettes à traction animale. Dans un message publié sur son compte Twitter, la maire de Casablanca, Mme Nabila Rmili, a affirmé que cette décision va permettre une meilleure circulation dans la capitale économique. « On n’accepte plus de voir des charrettes tirées par des animaux en circulation à Casablanca, pourtant qualifiée de ville intelligente. Cette décision facilitera le quotidien des casablancaises et casablancais », a-t-elle indiqué. Avec l’adoption de cette décision, le Conseil de la ville a mis fin aux problèmes et désagréments causés par ces charrettes qui sont à l’origine de nombreux d’accidents et de perturbations de la circulation. Reste à savoir quelle alternative sociale peut offrir la commune aux utilisateurs de ces charrettes qui, pour la grande majorité, y ont recours à des fins professionnelles, souvent en clandestinité et dans la précarité.
« Ca fait plus de 34 ans que je travaille avec cette charrette, comme plusieurs ici. Si on nous enlève ces charrettes, on n’a pas où partir. Toute alternative est la bienvenue. Si on veut nous soutenir avec quelque chose, des triporteurs par exemple, je suis d’accord », confie également Brahim, la soixantaine.
L’une des pistes éventuelles pour remplacer leur travail, selon lui ,pourrait être l’entrepreneuriat. « Le gouvernement a proposé pas mal d’offres pour les jeunes entrepreneurs, on pourrait les diriger vers ça », avance Ahmed Afilal.
L’arrêté cité par le responsable prévoit aussi l’interdiction d’étendre son linge sur les balcons apparents. « Pour une ville comme Casablanca, qu’on veut comme une smart city, c’est inacceptable », estime encore le vice-président de la commune.