Le centre du Mali est un des foyers de la violence qui se propage à travers le Sahel depuis 2012. Mais c’est dans la Mauritanie voisine, où l’expansion jihadiste a été endiguée, que de nombreux déplacés trouvent refuge.
Des milliers de Maliens qui ont afflué ici ces derniers mois, fuyant la multiplication des attaques jihadistes et l’intensification des combats avec l’armée dans ce qui est communément appelé le centre du Mali, au sud de la frontière avec la Mauritanie.
Une partie des déplacés va s’entasser dans les faubourgs des villes. Pour beaucoup d’autres, en butte non seulement aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’organisation Etat islamique mais aussi aux représailles intercommunautaires et aux méfaits crapuleux, le camp de Mbera, ouvert au début du conflit juste de l’autre côté de la frontière, a des airs de sanctuaire.
La Mauritanie, frappée il y a des années, a en effet su endiguer l’expansion jihadiste. Avec plus de 78.000 réfugiés, Mbera est l’un des plus grands camps au Sahel. Il n’a jamais accueilli autant de monde. Depuis le début de l’année près de 8.000 Maliens y sont arrivés par leurs propres moyens, dit l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR). Ils font tous état d la présence des « hommes blancs » de Wagner.