Depuis qu’il a commencé à taper dans un ballon du côté de Bondy, en banlieue parisienne, il a une ambition : marquer l’histoire de son sport, le football. Pour cela, il est passé de Monaco au PSG, club qui lui donnait davantage de chance d’y parvenir. Sept ans plus tard, Kylian Mbappé est un des meilleurs joueurs du monde, mais au fond de lui, il se sent certainement en échec, au moins relatif. Il est champion du monde, capitaine de l’équipe de France, meilleur buteur de l’histoire du PSG avec 256 réalisations, mais il n’est pas ballon d’or, mais il n’a pas gagné la Ligue des champions, objectif majeur de tout footballeur de haut niveau.
L’échec du club, plus que le sien. Il le quitte pour écrire ailleurs ces lignes qui lui manquent dans son palmarès. Dimanche soir au Parc des Princes, un tifo géant a salué son dernier match à domicile, son départ de Paris, mais aucun hommage officiel n’a marqué la fin de cette histoire qui n’était pas vraiment d’amour, mais plus d’intérêts communs. Des fans du PSG l’ont hué, trouvant qu’il n’avait jamais eu assez de respect pour le club, l’institution. D’autres ont manifesté leur indifférence face à un jouer qui n’a jamais triché, mais qui était un « robot » toujours dans le contrôle, sans affect. D’autres encore l’adorent et pleurent son départ tout en comprenant son souhait d’aller conquérir de nouveaux trophées.
Un autre tifo, plus petit, a remercié un autre partant, le gardien Keylor Navas, vainqueur, lui, trois fois, de la Ligue des champions et ancien du Real Madrid. Ce Réal où le gosse de Bondy a toujours voulu jouer. Des jeunes fans l’attendent avec impatience, des plus anciens aimeraient que le président Florentino Pérez et l’entraîneur Carlo Ancelotti lui ferment la porte qu’il a refusé, naguère de pousser…
« Où qu’il joue, il fait briller la France », assure la ministre française des Sports, Amélie Oudéa Castéra. Peut-être. On peut cependant regretter qu’il ne laisse derrière lui qu’un record de buts . Une histoire inachevée. Pas vraiment une légende…