Plusieurs associations et acteurs de la société civile ont appelé, dans une pétition publiée ce dimanche 15 mai 2022, à accélérer le procès du député et ancien ministre, Mehdi Ben Gharbia, arrêté depuis le mois d’octobre dernier, sur fond d’une affaire de corruption administrative et financière.
Les signataires ont appelé à un procès conforme aux dispositions de la loi sans acharnement ni vengeance. Ils ont appelé à sa libération immédiate dans le cas où son innocence est prouvée.
Ils ont, également, fait porter la responsabilité de la dégradation de son état de santé aux autorités tunisiennes, à la suite de sa grève de la faim.
Parmi les signataires, on notera, entre autres, le Comité pour le Respect des Libertés et Des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; EuroMed Droits en Tunisie, la LTDH ; Bochra Belhaj Hamida ; Moheddine Charbib ; Kamel Jendoubi ; Messoud Romdhani ; Khemaies Chamari ; Rami Salhi ; Sana Ben Achour ; Mohamed Ben Said ; Douhir Belhassine ; Yosra Fraoues ; Wahid Ferchichi ; Jamel ;Msallem ; Saloua Charfi ; Alia Cherif Chamari ; Samir Taieb ; Khadija Cherif ; Naziha Rejiba ; Fatma Bouamaied ; Malek Kefif…
Rappelons que Mehdi Ben Gharbia avait été accusé de blanchiment d’argent, l’ancien ministre et député avait été arrêté. Le juge d’instruction n’ayant rien trouvé pour l’inculper il avait décidé de le libérer.
Le ministère public avait, ensuite, déposé un recours lequel avait été approuvé par la chambre des mises en accusation près de la Cour d’appel et l’affaire avait été renvoyée devant le juge d’instruction près du Tribunal de première instance de Sousse 1, pour procéder à des travaux complémentaires.
Par manque de preuves, le juge en charge de l’affaire a ordonné, de nouveau, la libération de Mehdi Ben Gharbia, mais le parquet a interjeté de nouveau appel.