Mohamed Bargaoui aime sa Ville, Monastir, et il le démontre de la plus belle des manières en lui consacrant encore un livre. Un beau livre, il faut le préciser.
Richement documenté, le livre qui s’étale sur 284 pages toutes en quadrichromie, est d’abord un plaisir pour l’œil qui voyage à travers photos et reproductions picturales dans l’histoire de cette belle ville si familière mais encore si secrète, en remontant les âges et les époques, de la préhistoire jusqu’aux temps présents.
Écrits de la plume alerte et vive et surtout amoureuse de l’un des siens, et qui plus est, est un enfant de la balle ( Mohamed compte une longue carrière de journaliste à l’Agence TAP et au journal La Presse), « Monastir » se lit comme un conte merveilleux où le héros, tout trouvé, n’est autre le Zaïm Habib Bourguiba. Le livre de Bargaoui s’attarde particulièrement- et logiquement- à ce chapitre de l’histoire où le destin du pays se confond avec celui de la ville de celui qui sera le premier Président de la République tunisienne, et qui a choisi de s’y reposer pour l’éternité. Bien entendu, aussi pesant qu’il soit, le chapitre Bourguiba n’occulte pas pour autant la présence d’autres personnages aussi nombreux qu’illustres qui ont marqué l’histoire multimillénaire de cette ville, en tête desquels le saint patron de Monastir, l’Imam Mezri, jurisconsulte, savant mystique et finalement symbole du riche legs scientifique et spirituel monastirien.
À la fois livre-document et livre- roman, « Monastir » se veut surtout une proclamation d’amour calme, apaisée mais sincère et enjouée comme l’est Mohamed Bargaoui, son auteur.
Un livre qui ferait un beau cadeau de fin d’année.
A.M