Le dirigeant du mouvement Ennahdha, Mohamed Goumani, a considéré que « le pouvoir sous la direction de Kaïs Saïed est, aujourd’hui, dans un état de confusion et perplexité, à travers la multiplication des erreurs, la tergiversation en matière de prise de décision, et le manque de visibilité ».
Dans un entretien avec Assabah, dans son édition de ce mercredi 19 janvier 2022, Goumani a considéré que « la reprise du parlement reste probable, de manière à rattraper les erreurs, à sauver ce qui peut l’être dans cette étape et à conférer une légitimité au processus électoral, auquel aspirent toutes les composantes du paysage politique ».
Il a considéré que « l’état de blocage et l’absence de perspectives de dialogue qui planent sur le climat général, requièrent une partie impartiale jouant le rôle d’arbitre, entre la présidence de la république et les composantes du paysage politique », particulièrement la classe refusant ce qu’il a qualifié « de processus putschiste », de Kaïs Saïed.
« La situation ne souffre plus de retard, notamment face aux graves répercussions sur l’Etat et la souveraineté nationale, face à l’exacerbation des crises économique, financière et sociale asphyxiantes ».
La solution en vue d’une sortie de crise ne pourrait avoir lieu qu’à travers le dialogue, et le fait de rassembler tous les protagonistes autour de la table, et de présenter des solutions et conceptions participatives (…), a-t-il ajouté.
Selon ses dires, « dans le cas où Kaïs Saïed continue à ignorer le parlement et à s’attaquer à la justice, la situation sera pire la prochaine période ».
Le président Kaïs Saïed ne cesse de réitérer qu’ « il n’y aura pas de retour arrière, et que ceux qui évoquent une telle éventualité se font des illusions ». Il s’est réuni hier avec des juristes autour de solutions politiques et juridiques marquant une rupture avec le passé.