On pourrait sans doute reprocher beaucoup de choses à l’ancien président de la république, Moncef Marzouki dont le passage à Carthage n’a pas laissé que de bons souvenirs. Discours clivants, décisions précipitées engageant l’Etat, volonté affichée de poursuivre les serviteurs du régime déchu, bref Marzouki avait multiplié les erreurs et raté l’occasion d’être un président rassembleur au moment où les Tunisiens en avaient cruellement besoin.
Et pourtant,Moncef Marzouki s’était comporté avec cohérence irréprochable avec ses choix de démocrate et de militant des droits de l’homme, et remporterait l’admiration s’il était comparé aujourd’hui. Fidèle à ses principes et aux valeurs fondamentales auxquelles il toujours cru, il a décidé de partir cette fois-ci en guerre contre la peine capitale encore pratiquée dans certains pays arabes notamment. Une pratique d’un autre âge qui révulse et interpelle les consciences éprises de liberté et des valeurs humanistes.
Marzouki retrouve là son rôle.