L’agence de notation internationale Moody’s a établi le nouveau rating de la Tunisie à B3, avec perspectives négatives, l’abaissant ainsi d’un cran, en raison de l’instabilité politique et des troubles sociaux qui secouent la Tunisie.
Une telle dégradation place la dette tunisienne dans une catégorie encore plus spéculative et a pour conséquence directe et immédiate un alourdissement de la facture des intérêts à supporter par le pays en cas de contraction de nouvelles dettes sur le marché international.
Par ailleurs, cette notation est de nature à influencer les accords avec les institutions internationales multilatérales, notamment le FMI. Toutefois, le Fonds a déjà déclaré qu’il était disposé à continuer à soutenir la Tunisie si le pays présente une feuille de route avec de vraies réformes issues de discussions des principales parties prenantes (gouvernement, UGTT, patronat, etc.).
En plus, et prévoyant pareille notation et ses effets, le ministère des Finances a déjà contracté la semaine dernière un prêt de 435 Millions de dollars auprès d’une dizaine de banques locales. Sur un autre niveau, la Tunisie fait des démarches en vue de sortir, sur le marché international, parrainé par des pays amis, pour bénéficier des taux réduits. Elle aurait demandé le soutien des Etats-Unis à cet effet, comme cela a été fait, à deux reprises il y a quelques années.