Les médias l’ont surnommé le « mouvement des serviettes ». En Grèce, des habitants d’îles touristiques protestent contre la privatisation des plages et les entreprises qui font payer des transats aux personnes voulant y accéder. A Paros, dans les Cyclades, des manifestants sont notamment allés sur la plage en juillet avec des banderoles, selon la presse grecque. Ils ont également mis en place un groupe Facebook, intitulé « Mouvement des citoyens de Paros pour des plages libres », qui réunit désormais plus de 10.000 membres.
Ce mouvement s’est étendu à l’île voisine de Naxos, où un groupe Facebook similaire compte plus de 5000 adhérents. Dans sa description, ils expliquent que leur but est « d’arrêter immédiatement l’occupation illégale et l’exploitation de nos plages par de nombreuses entreprises et citoyens privés » et de les « rendre au peuple ».
« Nous ne sommes pas contre le développement, mais totalement opposés à l’anarchie qui augmente chaque année », ajoutent-ils.
Et le gouvernement grec leur a en partie donné raison. Dans un tweet, le ministre de l’Economie, Kostis Hatzidakis, a annoncé mercredi que sur 918 inspections de plages conduites depuis le 21 juillet, 331 violations de la réglementation avaient été détectées.
Parmi les sanctions prononcées: des amendes, l’enlèvement des transats, la démolition des structures non autorisées, l’expulsion des occupants et pour certains l’engagement d’une procédure pénale.