Au cours du mois d’août dernier, les mouvements de protestation ont baissé d’environ 45% par rapport au mois précédent (442 mouvements en août contre 975 en juillet), lit-on dans le dernier rapport de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), publié mardi.
Selon le rapport, cela s’explique par l’évolution de la situation politique et l’assouplissement des restrictions imposées sur les citoyens pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Au cours du mois d’août, 35,5% des manifestations ont été observées dans la région du Nord-Est, 24% au Centre-Ouest (Kasserine, Sidi-Bouzid et Kairouan), 80 mouvements au Sud-Ouest (les gouvernorats de Gafsa, Kébili et Tozeur), 68 dans les gouvernorats de Gabes, Tataouine et Médenine, 15 au Centre-Est et 14 au Nord-Ouest.
D’après le rapport, environ 63% des mouvements de protestation étaient spontanées. Les manifestants étaient essentiellement des ouvriers (30%), des employés (17%), des chômeurs (24 %) mais aussi des agriculteurs, des journalistes, des militants, des fonctionnaires, des chauffeurs, des travailleurs domestiques et des migrants.
Ces revendications étaient liées à la création d’emplois, à l’amélioration des conditions professionnelles et à la lutte contre les violations des
droits du travail.
Par ailleurs, 11% des protestations du mois d’Août 2021 étaient liées au droit à l’eau, 9% au droit au développement et au droit à
la compensation. Les protestations liées aux infrastructures ont représenté 17% du total des protestations durant la même période.