La France se refuse à tout « paternalisme » mais aussi toute « faiblesse » en Afrique, a dit lundi Emmanuel Macron, alors que le Sahel fait face à une « épidémie de putschs », dernièrement au Niger, où l’ambassadeur français est toujours en poste malgré un ultimatum des militaires au pouvoir.
« Ni paternalisme, ni la faiblesse parce que sinon on n’est plus nulle part », a dit le président français devant les ambassadeurs de France réunis à l’Elysée, en appelant aussi les pays du Sahel à avoir une « politique responsable » en la matière.
« La faiblesse que d’aucuns ont montré à l’égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales. Il y a une épidémie de putschs dans tout le Sahel », a-t-il déploré, en référence aux coups d’Etat militaires qui sont successivement intervenus au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, et plus récemment au Niger.
Emmanuel Macron a précisé dans la foulée que l’ambassadeur de France au Niger était toujours en poste, bien que les militaires ayant pris le pouvoir aient demandé son départ.
Le président a, d’autre part, mis en garde contre un « risque d’affaiblissement » de l’Europe et de l’Occident dans un contexte international de compétition accrue entre puissances.
Ce contexte « s’est plutôt durci », « se complique » et « fait courir le risque d’un affaiblissement de l’Occident et plus particulièrement de notre Europe », a-t-il déclaré devant les ambassadeurs de France réunis à Paris.
« Il nous faut être lucides, sans être excessivement pessimistes », a-t-il relevé, citant notamment la « dilution de notre population », de « notre richesse dans les échanges mondiaux » du fait de « l’émergence de(nouvelles) grandes puissances internationales ».