L’Allemagne et l’Italie se sont dites ce lundi favorables à une solution diplomatique au Niger, après l’expiration de l’ultimatum ouest-africain adressé aux auteurs du coup d’Etat dans le pays du Sahel.
Même si l’ultimatum de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a expiré dimanche soir, « les discussions de médiation se poursuivent » avec les militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey, a assuré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
« La Cédéao a toujours souligné qu’elle épuiserait d’abord ses efforts de médiation (…) nous pensons que les efforts de médiation n’en sont qu’à leur début parce que les sanctions commencent seulement à produire leurs effets », a ajouté ce porte-parole, Sebastian Fischer, lors d’un point presse régulier à Berlin.
Il n’y a, selon lui, « pas d’automatisme » entre la fin de l’ultimatum de la Cédéao et une intervention armée au Niger.
« Nous continuons d’espérer que les putschistes répondront aux efforts de médiation de l’Union africaine et de la Cédéao, et nous sommes en contact étroit avec ces deux organisations au sujet des prochaines étapes » de la crise, a-t-il encore assuré.
Peu avant l’expiration de l’ultimatum, les généraux du CNSP ont annoncé que « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé (…) jusqu’à nouvel ordre
L’armée malienne a annoncé, lundi 7 août, l’envoi à Niamey par le Mali et le Burkina Faso d’une délégation officielle conjointe pour faire part de leur « solidarité » avec le Niger. Elle est « conduite par le ministre malien » Abdoulaye Maïga, l’un des hommes forts de la junte malienne, a précisé Bamako sur les réseaux sociaux. L’objectif est de « témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger », a-t-elle ajouté.
Les dirigeants des pays de la Cédéao se réuniront jeudi à Abuja.