L’image fait le tour des réseaux sociaux, tant elle est tendre et mystérieuse à la fois. Mia Leimberg, israélienne de 17 ans, a été libérée mardi, elle est apparue devant les caméras en portant dans ses bras celle qui a dû être d’un immense secours durant sa captivité: sa petite chienne Bella.
Selon le quotidien israélien Israel Hayom, Moshe Leimberg, le père de Mia, a longtemps cherché l’animal après l’assaut sur le sud d’Israël, le 7 octobre, du mouvement islamiste palestinien Hamas, reparti dans la bande de Gaza avec environ 240 otages, dont sa fille. Avant d’espérer que Mia et Bella aient été emmenées ensemble et que l’adolescente trouve ainsi un vrai réconfort affectif. Le journal raconte que la jeune fille, accompagnée de sa mère, était en visite chez sa tante avec la petite chienne blanche aux allures de peluche, dans le kibboutz de Nir Yitzhak, lorsqu’elles ont été prises en otages. Les trois femmes ont été libérées mardi.

Le sort de l’animal n’a été révélé que lorsqu’il a été aperçu mardi soir dans les bras de Mia, entourée de deux combattants cagoulés, membres de deux mouvements islamistes palestiniens, Hamas d’un côté, Jihad islamique de l’autre, au moment où elle était remise au Comité international de la Croix-Rouge. Bella est, semble-t-il, restée avec Mia tout au long de ses sept semaines de détention dans la bande de Gaza.
Une image qui sème le doute sur le traitement des otages pendant leur détention, alors que les premiers témoignages de « mauvais traitements » de la part de l’entourage des anciens détenus fusent dans les médias occidentaux, les otages n’ayant pour l’instant pas le droit de s’exprimer dans les médias.
La relative bonne santé de la jeune femme et de sa chienne interroge, au même titre que Daniel Aloni, otage libérée le 26 novembre qui remercie dans une lettre en hébreu et traduite en arabe ceux qui l’ont retenue captive, elle et sa fille de 6 ans, pour leur attitude positive à leur égard. Sans compter les scènes presque affectueuses entre otages et ravisseurs qui désarçonnent et font le buzz sur les réseaux sociaux.
Alors quoi penser? Notamment, lorsque l’on voit les images des prisonniers Palestiniens libérés dans des états de traumatismes irréversibles et pour certains mutilés à vie.
Il faut rationnaliser, se rappeler que c’est une guerre et notamment une guerre d’images, que la propagande est des deux côtés, et qu’un kidnapping, même dans de bonnes conditions est une violence .
Le relatif « bon traitement » des otages, est également une arme dans la bataille de l’image. Il faut s’en réjouir pour les personnes détenues par le Hamas et le Jihad islamique, qui vivent déjà une violence en étant kidnappées, et espérer que ça serve la cause palestinienne.