Les députés turcs ont repris ce mardi l’examen du protocole d’adhésion de la Suède à l’Otan, avec l’espoir de le voir approuvé avant le Nouvel An en échange d’un engagement américain sur les avions F-16.
La Turquie est le dernier membre de l’Alliance atlantique avec la Hongrie à barrer la route de Stockholm, multipliant depuis dix-mois mois exigences et prétextes pour justifier ses réticences.
Le sujet figure mardi à l’agenda de la Commission des Affaires étrangères, qui devra ensuite le transmettre pour un vote de l’Assemblée nationale au complet.
La Suède avait déposé sa candidature en même temps que la Finlande – admise en avril – après le début de la guerre russe en Ukraine.
« Nous observons un changement dans la politique de la Suède, quelques décisions adoptées par les tribunaux », a remarqué lundi sur la chaine privée NTV Fuat Oktay, député AKP (le parti au pouvoir), président de la Commission des affaires étrangères du Parlement turc.
« On avait encore quelques demandes pour des avancées supplémentaires » en matière de lutte anti-terroriste, a-t-il ajouté sans autre détail.
Le président Recep Tayyip Erdogan objectait depuis le début du processus de la mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes, qu’il considère comme terroristes.
Il semble surtout qu’après un long silence de Washington, un entretien téléphonique mi-décembre avec le président américain Joe Biden ait fini de vaincre les réticences de M. Erdogan.