La mairie de Paris donne un mois maximum aux opérateurs de trottinettes électriques en libre-service pour trouver des solutions afin de limiter les usages dangereux et l’encombrement des rues, ont indiqué ce jeudi les deux parties. «Toutes les options sont sur la table, dont celle d’arrêter la convention» à l’expiration du contrat en février 2023, a indiqué à l’AFP David Belliard, l’adjoint aux mobilités et à la voirie, à l’issue d’une réunion avec les trois opérateurs à l’Hôtel de Ville.
Accidents graves et parfois mortels, usagers circulant à deux et/ou sur les trottoirs, jonchés de trottinettes mal garées: compte tenu des «mésusages», la mairie «s’interroge» sur le «rapport coût bénéfices» des trottinettes, ainsi que sur leur «coût environnemental», a confirmé David Belliard.
D’autant que ce marché rapporte à la ville «moins d’un million d’euros» par an (907.000 euros), indique l’élu écologiste. Un quart des Parisiens déclare utiliser régulièrement une trottinette, selon un sondage publié mercredi par Bolt, tandis que les trois opérateurs soulignent que cette filière représente 800 emplois à Paris. Selon les chiffres communiqués par la préfecture de police à l’AFP, les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), soit les trottinettes, gyropodes, hoverboards ou monoroues, ont provoqué 236 accidents à Paris sur le premier semestre, soit une hausse de 52% par rapport à 2021. En France, 24 personnes sont décédées en 2021 en utilisant des EDPM, un record.