Le parti populiste, islamophobe et eurosceptique de Geert Wilders est arrivé largement en tête des élections législatives de ce mercredi 22 novembre aux Pays-Bas avec 40% des voix . La presse européenne s’inquiète du devenir des relations entre Bruxelles et Amsterdam, voire d’un éventuel “Nexit”.
“Séisme”. Le terme revient dans une bonne partie de la presse européenne ce jeudi 23 novembre au matin pour qualifier le résultat des élections législatives qui se sont déroulées hier aux Pays-Bas. Et pour cause : “le parti néerlandais d’extrême droite islamophobe de Geert Wilders est arrivé largement en tête” du scrutin, indique L’Obs. Selon les dernières projections de De Telegraaf, le PVV (Parti pour la liberté) disposera de “37 sièges” sur les 150 de la chambre basse.
“L’alliance de gauche et écologiste de l’ancien vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, se placerait deuxième, avec 25 sièges”, ajoute Libération. “Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD), de centre-droit, qui domine la scène politique néerlandaise depuis plus de dix ans et auquel appartient le Premier ministre sortant, Mark Rutte, aurait remporté 24 sièges. Le Nouveau Contrat social (NSC), fondé en août par l’ancien chrétien-démocrate Pieter Omtzigt, raflerait, lui, 20 sièges”, complète le quotidien français.

Pour Les Echos, cette victoire de l’extrême droite constitue “un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe”. Les inquiétudes de la presse européenne se focalisent en particulier sur un homme : “Geert Wilders, leader de l’extrême droite islamophobe et souverainiste, identifiable à sa chevelure blond platine et ses propos outranciers” [La Croix]. Pour Politico, le patron du Parti pour la liberté n’est rien de moins que “le pire cauchemar de l’Union européenne”.
“Geert Wilders, souvent décrit comme le Donald Trump des Pays-Bas, […] a de quoi faire trembler Bruxelles”, concède Le Temps. “Son parti a promis un ‘référendum contraignant’ sur la sortie des Pays-Bas de l’UE”, poursuit le quotidien helvète. “Un référendum dit ‘Nexit’ [qui] figurait au cœur de la campagne du leader d’extrême droite”, abonde Politico, “sept ans après le vote des Britanniques en faveur du Brexit”.
Ailleurs en Europe, “les leaders de l’extrême droite européenne ont immédiatement salué la victoire du populiste néerlandais”, notent Les Echos. “Les vents du changement sont là. Félicitations à Geert Wilders pour avoir remporté les élections néerlandaises”, a écrit sur X (anciennement Twitter) le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán [BFM TV]. “Je me félicite de cette victoire”, a réagi Marine Le Pen au micro de France Inter ce jeudi matin. “Geert Wilders et son mouvement sont des alliés du Rassemblement national”, a-t-elle poursuivi, tout en reconnaissant que le leader du PPV pouvait avoir “des propos qui sont chocs et qui [pouvaient] parfois être choquants” [France info].