Des citoyens marchant sous un soleil de plomb avec des seaux désespérément vides, pendant que d’autres érigent des barrages et font brûler des pneus. La situation est tendue à Tiaret et ses environs. Depuis plusieurs semaines, cette région située à 280 km au sud-ouest d’Alger est confrontée à une pénurie d’eau potable. Un problème que le président Abdelmadjid Tebboune avait pourtant promis de résoudre avant la fête musulmane de l’Aïd al-Adha. En vain.
Cette fête marquée par une grande consommation d’eau est ternie depuis dimanche dans ces terres arides de l’Algérie. Selon plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, « de nouvelles manifestations et des routes ont été bloquées » à Tiaret. Des images montrent au moins deux routes bloquées par des pierres et des barricades improvisées entre Tiaret et les villes voisines de Frenda et Boucheguif.
À environ 40 km de Tiaret, à Rahouia, des images d’internautes ont montré lundi un rassemblement de citoyens qui « ont empêché le préfet de quitter le siège du district tant qu’il n’écoutait pas leurs préoccupations ». Du côté des autorités, c’est silence-radio : aucun média public ni privé n’a fait état de ces contestations.