Des militants autochtones dénonçant des dégâts environnementaux causés à leur territoire ont occupé une plateforme pétrolière en Amazonie péruvienne et y retiennent 41 travailleurs, a rapporté vendredi la compagnie pétrolière nationale Petroperu.
Ils réclament que Petroperu nettoie leurs terres endommagées depuis une fuite de pétrole il y a deux décennies.
« Petroperu met en œuvre toutes les mesures possibles pour obtenir la libération des 41 personnes qui restent privées de leurs droits à la station Morona de l’oléoduc Norperuano, saisie par des membres de la communauté Fernando Rosas mercredi dernier », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Selon elle, les militants « ne permettent pas (aux travailleurs, bloqués sur la plateforme) d’exercer leur droit à la libre circulation ».
« Petroperu réitère son appel aux dirigeants de cette manifestation (…) afin qu’ils quittent la station de Morona » pour trouver une solution par le dialogue, a exhorté la compagnie pétrolière.
La station Morona de l’oléoduc Norperuano est située dans une zone reculée de la région amazonienne de Loreto, à quelque 1.000 km au nord-est de Lima.
Les griefs de la communauté autochtone ont été rassemblés dans une lettre envoyée aux autorités péruviennes, que l’AFP a pu consulter.
Il y est écrit que la compagnie pétrolière « fait obstruction à l’assainissement » de leur territoire contaminé à chaque pluie depuis une fuite, selon eux, dissimulée il y a 25 ans.
Ils assurent que plus « aucune goutte de pétrole ne passera sur leurs terres » tant que celles-ci n’auront pas été nettoyées.