L’avocat Samir Dilou a confirmé ce lundi, que plus d’une centaine personnes du mouvement Ennahdha ont été arrêtées, dont des dirigeants régionaux et des militants du mouvement, selon lui.
Il a ajouté, lors de son intervention sur la radio Express FM qu’il n’est pas possible de parler des détails du dossier car il fait toujours l’objet d’une enquête de la part de la Brigade d’investigations de l’Aouina et du Parquet auprès du Pôle antiterroriste.
Dilou a confirmé que le contexte des arrestations n’est pas compris et qu’un grand nombre de détenus (parmi lesquels certains sont âgés entre 65 à 83 ans) n’ont aucune activité politique directe et que la plupart d’entre eux sont des militants du mouvement Ennahda qui ont été emprisonnés il y plus de 30 ans, selon lui.
L’avocat a nié que ces séries d’arrestations soient liées à l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, ni à aucune affaire en cours, selon ses propos, expliquant que ces arrestations sont intervenues après avoir examiné les conversations téléphoniques d’un jeune homme du mouvement Ennahda qui avait déjà été arrêté.
L’activiste politique a suggéré que ces arrestations sont motivées par le sentiment du pouvoir actuel d’être pris pour cible, de voir sa politique rejetée et de se prémunir contre toute action susceptible de constituer une menace pour son programme et sa vision, selon lui.
Pour rappel, le Mouvement Ennahda a annoncé mardi dernier que Mohamed Al-Kaloui, membre du bureau exécutif, Mohamed Ali Boukhatim, secrétaire général régional à Ben Arous, et d’autres membres ont été arrêtés par les forces de sécurité la veille, soit le lundi 9 septembre.