En Égypte, en novembre, les bouteilles en plastique seront reines.
C’est le nerf de la guerre. En 2015, la France avait déboursé près de 187 millions d’euros pour accueillir la 21e Conférence mondiale sur le climat (Cop21). L’Égypte, hôte de la Cop27 à Charm-el-Cheikh, du 6 au 18 novembre, reste taiseuse sur la facture. Mais les autorités ont jeté un froid en pactisant, la semaine dernière, avec le géant américain Coca-Cola, l’un des principaux pollueurs au plastique.
Chez les défenseurs de l’environnement, c’est la soupe à la grimace. Ce partenariat sape l’objectif même de l’événement qu’il parraine » , fulmine John Hocevar, directeur de la campagne de Greenpeace pour la protection des océans. Voilà des années que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur la pollution aux microplastiques, ces fragments qui asphyxient faune et flore, finissent dans nos assiettes ou nos poumons…
Or Coca-Cola, qui recrache chaque année 120 milliards de bouteilles, le plus souvent jetables, passe pour l’un des principaux pollueurs au plastique de la planète. Le premier, même, selon l’ONG Break free from plastic. Une collecte peu ragoûtante menée en 2021 par 11 000 de ses bénévoles dans quarante-cinq pays, a classé le fabricant de sodas en tête, avec 20 000 de ses bouteilles de Coca-Cola, mais aussi Fanta, Tropico, Sprite récupérées. La baisse de la production de plastique est pourtant l’une des conditions essentielles pour tenter de limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C d’ici à 2030, comparé à 1990.