Un voile orange réduisant la visibilité, les surfaces recouvertes d’une fine pellicule de poussière ocre et un air difficilement respirable… L’Irak a subi vendredi sa première tempête de sable de la saison.
515 personnes ont été hospitalisées, selon le ministère de la Santé. Les vents d’ouest ont charrié de grandes quantités de sable de la province d’al-Anbar vers le centre du pays. Cette première grande tempête de l’année 2023 arrive plus tardivement que celle de 2022, mais inquiète tout autant pour la suite de la saison. L’ordre a été donné aux établissements de santé d’être en alerte.
L’an dernier, l’Irak a connu plus d’une dizaine de tempêtes de poussière et de sable au printemps, une fréquence inédite. Les sécheresses et la baisse du niveau des cours d’eau accentuent ce phénomène. Amer al-Jabri, porte-parole de la direction de la météorologie irakienne, contacté par l’AFP, estime que l’Irak « manque de « ceintures vertes » et de défrichement de terres agricoles ». Les Nations unies classent l’Irak parmi les cinq pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani proposait mi-mars la plantation de 5 millions d’arbres à travers le pays pour ralentir les effets de la désertification. Mais ce projet prendra du temps et sa mise en application dépend du vote du très attendu budget au Parlement irakien.